La Reine Margot ❋❋❋ Alexandre Dumas

Publié par Editions Maxi-Livres 

635 pages

9,70 euros (chez Folio)

première publication: 1845

Résumé:

Des " noces vermeilles " de Marguerite de Valois et Henri de Navarre, prélude au massacre des protestants, à la mort de Charles IX baignant dans une rosée de sang, les deux années qui s'écoulent comptent parmi les plus cruelles de l'histoire de France. Guerres civiles de religion, luttes d'influence au sein de la famille royale, complots et assassinats politiques forment la trame sombre sur laquelle se détache la figure de Margot. Beauté incomparable, dame galante, cette fille de France est aussi une femme de lettres doublée d'une redoutable politique ; Marguerite est avant tout une Valois, fille de roi, soeur de roi, femme de roi. Et le brave La Mole, ce jeune gentilhomme protestant réfugié dans l'alcôve royale pour échapper à ses assassins la nuit de la Saint-Barthélemy, sait que l'amour qu'il voue à cette perle le précipitera au coeur d'intrigues de pouvoir où la vie d'un homme n'a guère de poids.

Commentaire:

 Chaque année, j’essaye de lire un « classique » et cette année, mon choix s’est porté sur La Reine Margot d’Alexandre Dumas. 

Le roman se déroule sur deux ans, du mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre à la mort de Charles IX. Au début du roman, nous assistons à la Saint Barthélémy, le massacre des protestants à Paris puis en province par les catholiques.

La Reine Margot n’est pas forcément le roman de Dumas que l’on cite en premier, en général on cite Les Trois mousquetaires ou Le Comte de Monte-Cristo. J’avais d’ailleurs essayé de lire ce dernier il y a quelques temps mais je n’avais pas réussi à rentrer dans l’histoire. C’est donc avec des appréhensions que j’ai débuté ma lecture. Mais j’ai été happée dès les premières pages. Le roman a été initialement publié comme un roman-feuilleton, il fallait donc donné envie aux lecteurs de venir lire la suite. Et franchement, ça fonctionne bien. On est plongé dans les intrigues de la cour de France et on a envie de savoir quel camp entre les catholiques et les protestants gagnera la bataille.

Si Marguerite « Margot » de Valois donne son nom au roman, elle n’est pas au premier plan. On la voit moins souvent que les autres, mais elle est le lien entre tout les personnages. Fille, soeur, femme, amante, amie,… Elle est le fils conducteur de notre histoire. Au premier abord, on pourrait croire qu’elle est superficielle et qu’elle se laisse guider par sa famille. Mais on se rend vite compte qu’elle entend mener sa vie comme elle l’entend. Sa famille pensait la marier par intérêt et qu’aucune relation ne naitrait entre les deux époux. C’était sans compter sur la caractère de Margot et sur l’intelligence d’Henri (futur Henri IV).  A eux deux, ils vont réussir à naviguer au milieu du panier de crabes qu’est la cour de France. Le roi Charles IX, la reine mère Catherine de Médicis, le Duc d’Anjou, le Duc d’Alençon, les chefs du parti protestants,… Alexandre Dumas nous propose une galerie des personnages célèbres de l’époque. A côté des personnages historiques « connus », on trouve des personnages inconnus du grand public. On y trouve par exemple Monsieur de La Mole qui fait la rencontre de Margot lors de la Saint Barthélémy. Cette rencontre aura des répercussions multiples tout au long du roman…

Un vrai roman de capes et d’épées. Des intrigues, des combats à l’épée, des espions, des poisons, des intrigues amoureuses, il se passe toujours quelque chose. Même si par moment, certains évènements m’ont semblé de trop. Mais je suppose que c’est en lien avec la publication initiale du roman. Celui-ci devait avoir le plus grand nombre d’épisodes pour que le lecteur achète le plus longtemps possible le journal. Mais le bon côté, c’est que à chaque fin de chapitre, on a envie de lire la suite.

Le style est plutôt fluide et agréable à lire. Le style n’est pas pompeux et est dynamique. Je m’attendais un style plus daté, mais j’ai trouvé le texte relativement moderne. Dumas sait y faire pour s’attacher son lecteur. On lui pardonne alors facilement les inexactitudes historiques. 

Un classique de plus à mon actif et je ne regrette vraiment pas mon choix!

Lecture en août 2023

Lecture dans le cadre du challenge Pavés de l’été 2023: 15

Page récapitulative chez Sibylline

Lecture dans le cadre du challenge Les épais de l’été 2023: 15

Page récapitulative de Ta d loi du cine chez Dasola

Comments

[ta d loi du cine]

Bonjour Mara

La plupart des romans de Dumas ont été je crois bien rédigés pour paraître d'abord en feuilleton (d'où, dit-on, la place donnée au dialogue, même si le "paiement à la ligne" avec juste quelques mots par tirade (et par ligne) ressort sans doute de la légende...

En tout cas, j'ai pour ma part lu toute la "trilogie des Valois" (ce qui inclut les deux titres suivants, "La dame de Monsoreau" et "Les Quarante-cinq") bien avant que sorte le film de Patrice Chéreau (que j'ai essayé de voir, mais qui ne m'a pas plu...).

Et sinon, en datant votre billet de fin août, vous l'auriez aussi fait participer au challenge "Les classiques c'est fantastique", sur le thème "Dickens vs Dumas"... comme plusieurs des participants des challenges des "gros bouquins"...

(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola