Le domaine des oliviers ❉❉❉ Edouard Brasey

Publié par Calmann-lévy 

543 pages

22,50 euros

première publication: 2016 

Résumé:

Les Baux-de-Provence, de nos jours. Gabriel Groussan a dépassé les cent ans, mais chaque matin il rend visite rituellement aux oliviers de son domaine situé au pied des Alpilles. Sa nombreuse famille est réunie autour de lui pour les olivades, et Gabriel se souvient des étapes marquantes de sa longue vie. Les épreuves, les bonheurs, les guerres, les grands gels des oliviers et par-dessus tout l’amour de son épouse, Athéna, Grecque immigrée d’Asie mineure.

Juillet 1913. Aimé Groussan, le père de Gabriel, achète une oliveraie laissée à l’abandon. Il s’installe au domaine avec son épouse Marguerite et leur garçon. Mais cela contrarie les plans d’un important fabricant de savons de Marseille, Edmond Pignol, qui convoitait l’exploitation. Loin de renoncer, celui-ci ne recule devant aucun moyen pour parvenir à ses fins. Il se montre d’autant plus déterminé que Marguerite a repoussé ses avances.

Le jeune couple fait front. Mais la guerre éclate. Aimé est mobilisé. Gabriel est trop jeune pour partir, mais il joue à la guerre dans les collines avec ses amis. Quant à Pignol, affecté d’un pied-bot, il est réformé. Marguerite se retrouve seule face à ce notable, riche, puissant, habile, prêt à tout pour satisfaire ses ambitions…

Haine, vengeance, orgueil, trahison, de terribles épreuves attendent le domaine des oliviers… 

Commentaire:

Tout d’abord, il s’agit d’un tome 1, même si ce n’est indiqué nul part. J’ai été déçue de le découvrir en arrivant à la fin. Il semblerait que la suite s’intitule « Les fils du patriarche » d’après ce que dit l’auteur sur sa page Facebook, mais le résumé ne colle pas du tout. Je verrai bien quand j’aurai le livre en main lors de mon prochain passage à la médiathèque.

Ce roman est une saga familiale comme on les aime. De l’amour, de la passion, des trahisons, un domaine familiale, la petite et la grande histoire qui se mêle… Bref tout ce que j’aime dans ce genre de roman…

Les pages défilent bien, malgré quelques longueurs quand l’auteur décrit les us et les coutumes du sud. Peut-être est-ce parce que je connais déjà tout ça, mais j’ai trouvé que ça cassait le rythme par moment. Mais cela ne m’a pas empêché de passer un très bon moment avec les Groussan.

J’ai adoré les personnages de Gabriel et Athéna. Si entiers, si passionnés, si humains. Athéna est un personnage féminin comme je les aime: forte, indépendante et sûre d’elle.

A l’inverse, je n’ai pas aimé le personnage de Marguerite, je n’ai pas ressentie d’empathie pour elle. J’ai trouvé qu’elle était très complaisante avec ce qui lui arrive (même si bon, c’est horrible) et qu’elle s’accommodait bien de ce qui lui arrive par la suite. Je pense que c’est dû au traitement du personnage par l’auteur. Je suppose que l’on devait ressentir de l’empathie pour elle, mais c’est raté. Quand aux méchants de l’histoire, ils sont détestables à souhait. Franchement on a envie de les frapper un bon coup. 

A travers l’histoire de la famille, on suit également l’Histoire ave la Première Guerre Mondiale et le massacre des soldats. Ceux qui sont rentrés ne seront plus les mêmes. J’ai découvert aussi l’histoire de Smyrne et son sac lors de la guerre d’indépendance turque. En résulte, la mort ou l’exil de la population grecque et arménienne de la vie. Un épisode de l’Histoire que je ne connaissais pas.

Je suis désormais curieuse de lire la suite et j’espère vraiment que l’auteur l’a écrite… Je serai frustrée de ne pas savoir comment tout cela va finir…

Lecture en juin 2022