Le nom de la rose ❀❀❀ Umberto Eco

26 août 2021

Publié par Le livre de Poche

625 pages

8,90 euros

première publication VO: 1980

première publication VF: 1982

traducteur: Jean-Noël Schifano

titre original: Il nome della rosa

Résumé:

Rien ne va plus dans la chrétienté. Rebelles à toute autorité, des bandes d'hérétiques sillonnent les royaumes et servent à leur insu le jeu impitoyable des pouvoirs. En arrivant dans le havre de sérénité et de neutralité qu'est l'abbaye située entre Provence et Ligurie, en l'an de grâce et de disgrâce 1327, l'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire, se voit prié par l'abbé de découvrir qui a poussé un des moines à se fracasser les os au pied des vénérables murailles. Crimes, stupre, vice, hérésie, tout va alors advenir en l'espace de sept jours.

Commentaire:

Voilà un roman que je voulais lire depuis de nombreuses années sans jamais oser me lancer…Il a finit par arriver dans ma PAL il y a quelques mois et le challenge de Brize m’a décidé…

Le roman ne fait « que » 600 pages mais il semble en faire le double tant l’histoire est complexe. Aux côtés d’Adso de Melk (le narrateur) nous découvrons une abbaye en 1327. Je connais peu (voir pas du tout) l’histoire de la religion catholique au Moyen-Age et avoir quelques pré-requis aurait été pas mal. L’auteur mélange plusieurs genres dans un seul ouvrage. On a en premier lieu une enquête policière. Le tout est mélangé avec l’histoire de la religion catholique et les différents mouvements hérétiques de l’époque. On découvre que les différents ordres religieux sont en conflits, que les papes sont plusieurs et que les rois s’immiscent dans les affaires religieuses. L’Inquisition est présente et est en toile de fond tout au long du roman (Guillaume étant un ancien inquisiteur). Mais ce roman est aussi une étude philosophique sur différents sujets. A travers l’interrogation des personnages, c’est nous que l’auteur interroge… Vous l’aurez compris, rien qu’avec tout cela, le roman demande déjà une forte implication à la lecture. Mais en plus l’auteur s’amuse à parsemer le texte de passage en latin. Il faut dire que les personnages sont des religieux et que le latin est leur langue de tous les jours. Mais personnellement mes cours de latin sont très loin derrière moi et je n’ai rien compris à ces passages. J’ai pris le parti de ne pas chercher sur internet la traduction (à l’exception de la dernière phrase du roman) et de me laisser porter par l’histoire. Je ne sais pas dans quelle mesure le latin apporte un plus à l’histoire mais en tout cas cela n’empêche pas de comprendre l’histoire.

Une lecture très prenante qui m’a demandé un fort investissement pour assimiler les différents éléments proposés par l’auteur. Après un début un peu laborieux, je me suis laissée embarquer par l’histoire et ses personnages. Si Guillaume reste un peu inaccessible, Adso est un personnage relativement attachant. Au moment de l’histoire, il est novice et ne connait pas grand chose de la vie et des différents courants religieux. C’est intéressant de voir le « vieux » Adso qui raconte l’histoire et qui émet parfois des commentaires par rapport à ce qu’il sait maintenant.

J’ai apprécié ma lecture mais ce ne fut pas un coup de coeur. Je pense qu’il me manque trop de clés pour apprécier le roman à sa juste valeur. Mais j’ai passé un bon moment avec les personnages. Sans s’en rendre compte, on est happé par l’histoire et on cherche à comprendre avec eux. Heureusement l’auteur a ajouté quelques schémas au fil des pages pour comprendre un peu mieux le déroulé des événements. J’ai grandement apprécié le plan de la bibliothèque.

Il ne me reste plus qu’à regarder l’adaption cinéma pour voir si elle est fidèle…

Lecture en août 2021

Lecture dans le cadre du challenge Pavé de l’été 2021