Le Serpent et la Perle (Les Borgias tome 1) ❋❋❋ Kate Quinn

Publié par Presses de la Cité 

472 pages

22 euros

première publication: 2013

traducteur: Catherine Barret

titre original: The Serpent and the Pearl

Résumé:

Rome, 1492. La belle Giulia Farnese épouse le jeune et séduisant Orsino et croit que la fortune lui sourit. Mais elle découvre avec stupeur que son mariage n'est qu'un leurre, orchestré par l'influent cardinal Borgia, bien décidé à en faire sa concubine.

Enfermée dans une prison dorée, espionnée par les serviteurs, Giulia peut compter sur le soutien de Leonello, un cynique garde du corps qui poursuit de sa vengeance un mystérieux tueur, et de Carmelina, cuisinière irascible au passé secret.

Tandis que la corruption grandit au Vatican et que le nombre de leurs ennemis ne cesse de croître, Giulia et ses acolytes doivent faire preuve de ruse pour survivre dans le monde des Borgia. N'est pas intrigant qui veut... 

Commentaire:

 Ce roman est dans ma PAL depuis sa sortie. De Kate Quinn, je suis fan de sa saga « Rome / The Empress of Rome » dont j’attends depuis des années la suite en français (mais je pense que je vais finir par la lire en anglais). On quitte la Rome antique pour plonger dans la Rome des Borgias en 1492.

Giulia Farnese est considérée comme la plus belle femme. Le roman débute par son mariage avec Orsino Orsini, un jeune homme. Mais dès le mariage célébré, elle découvre qu’en fait ce mariage n’est qu’une façade pour qu’elle devienne la nouvelle concubine du cardinal Rodrigo Borgia (le futur Pape Alexandre VI). Son mari et sa belle-mère ont accepté le pacte avec Borgia et la voilà condamnée à vivre avec sa belle-mère, Adriana da Mila et une partie des enfants de Rodrigo. Giulia tente de résister, mais pour combien de temps…

Une plongée au coeur de la famille Borgia, tristement célèbre. On a tout raconté sur eux, sur leur soif de pouvoir, sur leurs moeurs dissolus,… Grâce à Giulia, nous découvrons une facette des Borgias. 

Giulia est un personnage par moment un peu fade. Elle ne résiste pas longtemps et se fond dans sa condition sans trop de vagues. Très vite on sent qu’elle est bien contente dans son petit confort, dans sa petite vie bien réglée. Il ne faudra attendre que la fin pour avoir un sursaut d’orgueil de sa part (elle avait bien manifesté un peu de rébellion à propos du mariage de Lucrèce mais ça n’avait pas duré) et pour qu’enfin elle montre qu’elle n’était obéissante en tout. 

A ses côtés, on trouve deux autres personnages importants par qui l’histoire nous est contée: Carmelina la cuisinière et Leonello le garde du corps. Et ils sont beaucoup plus intéressants que Giulia.

Carmelina est une jeune vénitienne qui a fuit sa ville et sa famille. Impossible pour elle de faire demi-tour. Elle a fuit un destin dont elle ne voulait pas en emportant deux objets qu’elle a volé. Le livre de recettes de son père et une relique de la sainte patronne des cuisiniers. Cuisinière accomplie, elle rejoint son cousin qui est maître de cuisine chez Adriana da Mila. Elle commence à travailler dans ses cuisines et très vite elle prend de plus en plus d’importance. Elle se rapproche même de Giulia. C’est un personnage avec un fort caractère qui nous entraîne dans le monde des odeurs et des saveurs. Avec elle, on passe son temps à cuisiner. C’est clairement mon personnage préféré du roman.

Et Leonello est le troisième protagoniste. Engagé comme garde du corps, il a surtout une quête de vengeance qu’il entend bien mené à terme. Personnage cynique, il passe son temps à lire et à lancer des piques à ceux qui l’entoure. Personnage à part en tant qu’homme dans ce monde de femmes, il apporte une vision différente.

Les autres personnages ne sont vus qu’à travers les yeux de ses trois-là. Nous découvrons principalement la famille Borgia et la famille Farnese. Les sentiments de chacun vis à vis de Giula sont ambivalents. Lucrèce l’adore mais elle supporte mal d’être éclipsée par sa beauté. Juan Borgia aimerait bien passer après son père. César Borgia est froid et hautain, on a toujours l’impression qu’il tolère Giulia uniquement pour ne pas mécontenter son père. La famille de Giulia réprouve son comportement, mais dans le même temps recherche les avantages que lui confère sa position.

Une fresque historique qui aurait mérité d’avoir un peu plus de rythme. Par moment, c’est un peu lent. J’espère que le tome 2 sera plus rythmé et que le caractère de Giulia sera plus affirmé. Néanmoins, ce fut une lecture plaisante sur une période et une famille que finalement je connaissais peu. Par contre, on parle peu des événements historiques qui se déroulent en parallèle. Christophe Colomb découvre les Amériques et ça doit faire l’objet de 3 lignes grand maximum. C’est un peu dommage…

Lecture en mai 2020

De la même auteure:

"Série Rome" La Maîtresse de Rome; L'Impératrice des sept collines; Les héritières de Rome; The three fates; 

Comments

[ALittleBitDrama]

J'ai été agréablement surprise par ce roman de Kate Quinn. Alors que j'avais été moins emballée par La Maîtresse de Rome, l'un de ses romans les plus célèbres (j'avais bien aimé, c'était divertissant mais parfois pas forcément toujours crédible), j'ai vraiment apprécié ce premier tome de sa saga sur Les Borgia. Une chose est sûre ils ne cessent de nous fasciner et d'alimenter l'imaginaire des romanciers. Je n'ai pas encore lu La concubine du Vatican mais c'est prévu. Centrer cette saga sur la figure de Giulia Farnèse m'a convaincue et j'ai aimé la suivre dans les couloirs des palais romains bruissants d'intrigues... une lecture efficace !